Après pas mal d’hésitation, on a finalement décidé de commencer notre périple par une expédition en van russe en Mongolie de 16 jours.

Expédition en van russe en Mongolie

Cette expédition en van russe dans les steppes mongoles nous amène à visiter le monastère Amarbayasgalant Khiid, la région du lac Khövsgöl, la ville de Karkhorin, les ruines du monastère d’Ongiin Khiid, les falaises flamboyantes de Bayanzag, les dunes de Khongoryn Els, le canyon de Yolyn Am, le paysage lunaire d’Ikh Gazryn Chuluu et la région de Baga Gazryn Chuluu.

Durant cette excursion, on s’est accompagné par quatre autres baroudeurs : un couple d’Australiens (Emma et Peter), une indonésienne (Resky) et un israélien (Elior). Puis, nous avons également Sagui notre chauffeur du van (surnommé plus tard « Sagui mécanique », tu comprendras vite pourquoi) et Doggi notre guide, traductrice et cuisinière (rien que cela !). Le périple s’annonce donc des plus excitant !

Au départ de l’expédition, à la sortie d’Oulan-Bator, on effectue un premier arrêt dans une succession de commerces locaux pour faire les provisions des premiers jours : eau, nourriture, etc.

C’est aussi l’occasion de se rapprocher des Mongoles pour la première fois. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que le premier contact se révèle assez rustre. Voici un petit résumé de l’anecdote : après avoir lavé mes mains en sortant des toilettes je (Pierrick) me fais proposer du papier pour m’essuyer les mains par une dame qui semble s’occuper du ménage. Naïvement, je le prends et commence à me diriger vers la sortie. C’est alors qu’elle se met à me demander quelque chose, mais bien sûr en mongol et donc je ne comprends absolument rien ! Voyant que je voulais partir elle me saisit littéralement par le bras pour me faire rentrer de nouveau dans les toilettes et commence à hausser le ton. Bon, là je fais moins le malin et j’essaie de comprendre ce qu’elle veut exactement. Par chance, le chauffeur du van passe par là et lui tend un billet (genre l’équivalent de 1 centime d’euro) ce qui la calme directement. Et là, je réalise qu’il fallait simplement payer le papier ! Quelques minutes plus tard, ce sera au tour de Sandrine de se faire réprimander par cette même dame qui croyait qu’elle avait jeté du papier dans les toilettes (en Mongolie tu dois jeter le papier dans la poubelle et non dans la toilette même), alors que le papier était déjà là à son arrivée ! Quand on y repense, cela nous fait bien rire et on l’a surnommée « la folle des toilettes de UB ». Cela restera le seul contact « négatif » avec les Mongoles, même si ce n’était pas bien méchant.

Maintenant, nous voilà véritablement partis pour 6h – 7h de route, direction le monastère bouddhiste Amarbayasgalant Khiid, situé dans le nord de la Mongolie. Enfin, ça c’était ce que l’on croyait avant de connaître l’imprévisible Mongolie, car à peine une heure de route plus tard, le chauffeur est obligé de s’arrêter dans un village pour vérifier la batterie. Il faut dire que depuis ce matin, le van peine à démarrer et le moteur « tousse » de nombreuses fois avant de se mettre en route. Pour se faire, le chauffeur est obligé d’enlever les sièges avant du véhicule pour accéder au moteur, voilà pourquoi je (Pierrick) bénéficiais d’un siège chauffant depuis le départ ! Plus de peur que de mal, car au final trente minutes plus tard, le problème est réglé. Mais on prend déjà conscience que chaque jour va apporter son lot d’imprévus en Mongolie. Et au final, c’est bien ça l’aventure qu’on est venu chercher.

Au départ, on est agréablement surpris par le bon état de la route (sans doute une des seules de toute la Mongolie au final) sur les ¾ du trajet. Toutefois, la Mongolie ne serait plus la Mongolie sans ses pistes défoncées à travers les steppes. On a donc le droit dans les 2 dernières heures à une partie gratuite de trampoline à l’intérieur du van.

À l’arrivée, on découvre un paysage de carte postale de la Mongolie : une vallée encaissée entourée de collines, dans laquelle serpentent des petites rivières, des chevaux en liberté, quelques yourtes éparpillées ici et là, desquelles s’échappent une petite fumée blanche. Puis, on aperçoit en toile de fond le monastère, surplombé par deux stupas blanches et dorées, éclairées par le soleil couchant.

On est accueilli dans notre camp de yourtes par une dame âgée en tenue traditionnelle mongole (elle nous dira plus tard qu’elle l’a cousue elle-même). Elle vit sur Oulan-Bator, mais vient régulièrement ici pour rendre visite à ces deux fils qui sont moines au monastère.

D’ici, on part en exploration pour admirer la vallée et les stupas de plus près.

Cette première soirée d’expédition constitue notre initiation aux toilettes à la mongole : une cabane à l’extérieur sur 2 planches de bois avec une porte quand c’est le luxe ☺. C’est aussi notre première nuit sous une yourte.

Découvre le monastère Amarbayasgalant Khiid dans notre prochain article…

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