Après la réserve de Castlepoint, notre exploration de la région de Wairarapa se poursuit jusqu’au Cape Palliser. Cette route côtière offre une succession de plages sauvages jusqu’au phare rayé du cap Palliser. Emprunter la route coincée au pied des falaises de grès d’un côté et l’océan de l’autre est toute une expérience ! D’autant que le contraste de couleur entre la végétation jaunie, les falaises de grès, le sable noir et le bleu de l’océan est somptueux ! Suivez le guide pour partir à la découverte de la baie de Palliser et de ses colonies d’otaries.

SOMMAIRE – CAPE PALLISER

Où se trouve Cape Palliser ?

Carte localisation de Cape Palliser en Nouvelle-Zélande

Le cap de Palliser est le point le plus méridional de l’île du Nord. Il se trouve dans la région de Wairarapa à l’est de Wellington. En regardant une carte, le lieu peut sembler assez proche de la capitale de la Nouvelle-Zélande. Mais, c’est 140km soit près de 2h30 de route qui sépare les deux endroits.

Après Martinborough, il y a une seule station-service au niveau du village de Pirinoa. Mais, les prix pratiqués sont plus chers. Mieux vaut donc prévoir de faire le plein de carburant à Martinborough avant de se lancer sur les 140km aller-retour de la route panoramique du cap.

Coordonnés GPS du cap Palliser : 41°36’42.8″S 175°17’24.0″E

Distance et durée de trajet :

La route panoramique

La pointe sud de la région du Wairarapa est peu peuplée et a su conserver tout son charme sauvage. Depuis la ville de Martinborough dans la plaine, la route serpente au milieu des champs et des collines dont la végétation est étonnamment sèche pour la Nouvelle-Zélande. Le traditionnel vert presque fluorescent du nord laisse ici place à un jaune paille.

Puis, la route finit par atteindre la côte. La route se fraye alors un passage entre les falaises abruptes et l’océan. Le contraste de couleur entre les falaises de grès, les plages de sable noir et le bleu de l’océan est somptueux !

Route dans la baie de Palliser

Les cheminées de fées de Putangirua

Un kilomètre plus loin se trouve la réserve de Putangirua Pinnacles. Cette réserve offre l’un des paysages les plus étonnants de la région de Wairarapa. Pour plus de détails, on te conseille de lire notre article sur les Putangirua Pinnacles.

Paysage sur la randonnées des Putangirua pinnacles

Les plages de sable noir

La route panoramique longe ensuite la côte pendant près de 30km. C’est tout une expérience de se retrouver aussi proche de l’océan. On peut admirer sur le trajet une succession de plages de sable noir.

Cette proximité de la route avec l’océan n’est pas sans causer quelques problèmes. En effet, l’éboulement des falaises ou l’érosion de la route sont fréquents après de fortes pluies ou lors d’un océan agité.

Plage de sable noir dans la baie de Palliser

Le village de pêcheurs de Ngawi

Avant d’atteindre le phare du cap Palliser, on traverse Ngawi, le seul village de pêcheurs de la côte avec Mangatoetoe. Ce qui surprend tout de suite ce sont les bulldozers rouillés alignés sur la plage. Comme le village n’a pas de port, ils servent à tirer les bateaux sur le rivage et à les remettre à l’eau. Les eaux de la côte sont réputées pour être poissonneuses, alors avis aux amateurs de pêche !

À partir du village, les 7 derniers kilomètres de route jusqu’au phare ne sont pas goudronnés. La route devient plus étroite avec des sections comportant une seule voie de circulation.

Bulldozers dans le village de Ngawi

Les otaries à fourrure de Nouvelle-Zélande

Dans la baie au pied du phare se trouve la réserve de Matakitaki-a-kupe qui abrite des colonies d’otaries à fourrure de Nouvelle-Zélande.

Un parking en bord de route permet de se stationner sans difficulté un ou deux kilomètres avant la fin de la route et le parking du phare. C’est l’occasion d’observer les otaries se prélasser au soleil ou s’amuser dans les piscines naturelles pour les plus petites.

Coordonnées GPS du parking : 41°36’39.0″S 175°16’27.2″E

Lors de ton observation des otaries, conserve toujours une distance de sécurité et évite de les déranger ou de les surprendre.

Quelques informations sur les otaries

Appelé Kekeno en maori, l’otarie est un mammifère marin. Elle se distingue des phoques par une tête et un cou plus long, ainsi que des petites oreilles externes bien visibles. Elle possède quatre membres qui lui servent de nageoires et qui en fait une nageuse agile et rapide. Les nageoires de l’otarie sont suffisamment longues pour lui permettre également de marcher sur la terre, contrairement au phoque qui ne peut que ramper.

En règle général, les mâles sont plus gros que les femelles. L’espérance de vie maximale est de 11 ans chez les mâles et de 30 ans chez les femelles.

Habitat

L’otarie est un animal parfaitement adapté à la vie aquatique, et qui se sent également à l’aise sur la terre. Pour autant, elle ne vient sur terre que pour se reproduire et mettre bas et reste donc la majorité du temps dans l’eau.

Sur la côte de Cape Palliser, les otaries sont ainsi présentes en nombre chaque année à la saison des amours. De novembre à janvier, les mâles se combattent pour la domination du territoire et se pavanent devant les femelles.

Alimentation

L’otarie se nourrit de divers poissons comme les anchois, harengs, maquereaux, saumons… ainsi que de certains mollusques et parfois même d’oiseaux marins. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a un gros appétit, car elle consomme entre 7 et 18 kg de nourriture par jour !

Reproduction

Les otaries atteignent leur maturité sexuelle entre 5 et 6 ans chez les mâles et entre 4 et 6 ans chez les femelles. Mais les mâles ne se reproduisent réellement que vers l’âge de 10 ans, quand ils sont capables de se battre pour conquérir un territoire et des femelles.

La saison des amours s’étend de novembre à avril et chaque mâle s’accouple avec au moins 4 femelles. Au cours de la période de reproduction, un seul mâle dominant est présent par territoire. En effet, les mâles s’affrontent lors de combats plus ou moins violents pour avoir le droit d’occuper un territoire. Les femelles quant à elles peuvent se mouvoir d’un territoire à un autre et les mâles ne font rien pour les retenir.

Après environ 11 mois de gestation, les femelles donnent naissance à terre à un seul et unique petit. Elles allaitent à terre et retournent ensuite en mer pour se nourrir. Quand elles reviennent, chaque femelle reconnaît son petit grâce à son cri et à son odeur. Chaque otarie a un cri et une odeur qui la différencie des autres.

Le phare du Cap Palliser

La route se termine au niveau d’un parking en terre au pied du phare. Le phare du cap Palliser est facilement identifiable avec ses rayures blanches et rouges. Construit en 1897, il mesure 18 mètres de haut. Pour l’atteindre, il faut gravir une falaise volcanique sur laquelle le phare a été bâti et qui culmine abruptement à 58 mètres au-dessus de la mer. Heureusement, un escalier fait de plus de 250 marches facilite grandement les choses pour admirer le panorama au sommet.

Coordonnées GPS du parking : 41°36’45.8″S 175°17’31.8″E

Le phare constitue également un excellent promontoire pour scruter l’océan à la recherche de dauphins ou même de baleines. Les baleines migrent pendant l’hiver austral, entre mai et octobre, depuis l’océan Antarctique vers les eaux plus chaudes des côtes de la Nouvelle-Zélande. C’est la meilleure période pour les observer. Les deux types de baleines les plus couramment observés sont la baleine à bosse (humpback whales) et la baleine franche australe (southern right whales).

Phare du cap Palliser en Nouvelle-Zélande

Meilleur période pour découvrir le cap Palliser

On te conseille d’explorer la côte et la route panoramique en journée pour pouvoir profiter du bleu de l’océan quand le soleil est haut dans le ciel. En fin de journée, les rayons du soleil pénètrent moins dans l’eau qui devient du coup plus sombre.

Admirer le coucher de soleil depuis le phare du Cap Palliser à la fin de la route permet de clôturer une belle journée.

Coucher de soleil dans la baie de Palliser

Où dormir à proximité de Cape Palliser ?

Si tu voyages en van ou camping-car autonome (self-contained), trouver un endroit où dormir sur la côte de la baie de Palliser ne sera pas difficile. Un site de camping gratuit est mis à disposition au niveau de la communauté de Ngawi. L’emplacement du camping en bord de mer est parfaite.

Coordonnées GPS du camping de Ngawi : 41°35’20.5″S 175°14’00.3″E

Si tu ne disposes pas d’un véhicule autonome, alors il faudra te replier sur le camping de la côte : Waimeha Camping village quelques kilomètres plus au nord de Ngawi.

Camping sauvage dans la baie de Palliser

Quoi faire d’autre dans la région ?

On a manqué de temps pour explorer la région à notre guise. Et bien que celle-ci sont moins touristique que beaucoup d’autres régions de la Nouvelle-Zélande, elle ne manque pas de joyaux qui méritent le détour. Je dirais même que la faible fréquentation et urbanisation des lieux contribuent à lui donner encore plus de charme.

Voici quelques idées d’activités ou de lieux à explorer dans la région de Wairarapa dont certaines que nous n’avons malheureusement pas pu explorer :

Notre avis sur Cape Palliser

On a adoré explorer la côte de la baie de Palliser et ses paysages nous ont véritablement surpris. La facilité de pouvoir camper gratuitement dans la baie rend les lieux très agréable à découvrir. On peut prendre le temps de profiter du coucher de soleil et observer les otaries vaguer à leur occupation.

Les paysages ne sont sans doute pas les plus spectaculaires de la Nouvelle-Zélande. Mais l’expérience qu’on retire de ce genre d’endroit en fait un joli coup de cœur de la région de Wairarapa.

Expérience :   

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