Transport sur Bali

On a passé une dizaine de jours sur Bali et plus particulièrement à Denpasar, le temps de faire notre demande d’extension de visa. Au départ, on pensait explorer les quatre coins de l’île en rayonnant à partir de Denpasar. Mais, très vite, on s’est confronté au problème des transports ne sachant pas conduire un scooter. Le réseau de transports public à Bali est en effet quasi inexistant ou très mal identifié.

Pourquoi ne pas utiliser tout simplement les taxis te demandes-tu ? Tout simplement, car l’argent du tourisme a perverti les choses. Une véritable mafia opère sur l’île. Les prix se sont littéralement envolés. Dès lors, les déplacements avec ce mode de transport peuvent vite faire exploser son budget. Surtout quand tu es un voyageur au long cours et que tu adaptes ton budget au niveau de vie du pays. Il faut donc envisager obligatoirement d’autres solutions. Comme on aime bien te venir en aide cher lecteur, on s’est dit que notre expérience et les informations qu’on a réussi à glâner pouvait également t’intéresser pour préparer ton prochain voyage.

Les trajets depuis ou vers l’aéroport

C’est le premier défi auquel on est confronté lorsqu’on débarque à l’aéroport de Bali à Denpasar. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’y a pas cinquante possibilités !

Taxis

À ta sortie de l’aéroport, les chauffeurs te trouveront avant même que tu les ais vus. Tu auras alors à faire face à une pluie de propositions où chaque chauffeur aura à cœur de venir t’accoster! Au début, c’est un peu oppressant, mais à force on finit par ne plus y faire attention.

Si tu n’as pas envie de t’embêter, c’est sans conteste la solution la plus simple. Mais, en contrepartie c’est également la plus chère. C’est aussi l’occasion de développer tes talents de négociations ! Il ne faut d’ailleurs pas hésiter, car le premier prix est souvent largement gonflé. Dans tous les cas, mieux vaut se mettre d’accord sur un prix avant de monter dans le taxi pour éviter les mauvaises surprises à l’arrivée.

Compte minimum 140 000 roupies (en 2016) pour un trajet de quelques kilomètres soit environ 8-10€.

 Simple, rapide, dépôt direct à ton hôtel

 Cher, négociation

Navette de l’hôtel

Si tu es du genre anxieux et organisé, tu peux directement réserver un transport avec ton hôtel. C’est souvent plus rassurant quand on débarque dans un nouveau pays. Mais, encore une fois cela à peu de chance d’être le moins cher. Si tu n’as pas peur de négocier, alors tu auras sans doute un meilleur tarif en réservant toi-même le taxi à l’arrivée. Car l’hôtel ne fait souvent qu’appel à un taxi sans véritablement négocier le prix.

 Simple, rapide, rassurant, dépôt direct à ton hôtel

 Cher

Bus Trans Sarbagita

Ce réseau de bus public est sans conteste la solution la moins chère pour quitter ou rejoindre l’aéroport. Un trajet coûte seulement 3 500 roupies (en 2016) ! Le problème avec ce mode de transport, c’est qu’il est difficile d’avoir une information fiable et à jour.

Actuellement, quatre lignes semblent en fonctionnement (d’autres seraient prévues dans le futur) :

  • Ligne 1 : Kota – Garuda Wisnu Kencana
  • Ligne 2 : Batubulan – Kuta Central Parking – Ngurah Rai airport – Nusa Dua (+ de détails)
  • Ligne 3 : Terminal Pesiapan (Tabanan) – Mengwi – Ngurah Rai airport (+ de détails)
  • Ligne 4 : Mahendradata – Sanur – Lebih

Seules les lignes 2 et 3 passent par l’aéroport. Attention toutefois, tous les bus de la ligne 2 ne passent pas par l’aéroport. Certains s’arrêtent à « Kuta Central Parking » et d’autres à l’aéroport « Ngurah Rai ». Pour le savoir, il suffit normalement de vérifier l’écriteau à l’avant du bus :

  • “Bandara” signifie que le bus passe par l’aéroport ;
  • “Central” signifie qu’il passe uniquement par “Kuta Central Parking” ;

Malheureusement, il n’existe aucune carte à jour du réseau. Le mieux qu’on ait trouvé ce sont ces deux cartes :

Il faut donc étudier la liste des arrêts (voir les liens + de détails ci-dessus) pour trouver le meilleur arrêt correspondant à son hôtel. C’est un peu, pour ne pas dire beaucoup, en mode freestyle  ! Dans tous les cas, cela peut servir à s’avancer pour finir à pied ou avec un taxi, ce qui reviendra moins cher que de le prendre depuis l’aéroport.

Où prendre le bus ?

L’arrêt du bus est matérialisé par une série de sièges en métal installés à la sortie de l’aéroport du terminal international sur la gauche.

Comment paie-t-on ?

Tu payes une fois à l’intérieur du bus. Une personne passe dans les rangs pour récupérer l’argent. Il faut donc prévoir d’avoir un peu d’espèces sur soi.

Quel est l’horaire des bus ?

Alors là, c’est une très bonne question. Autant dire qu’il n’existe pas vraiment d’horaire. Même si officiellement, les bus sont censés fonctionner de 5h30 à 21h toutes les 20 minutes. La réalité des horaires est bien plus aléatoire ;-). Il n’y a donc pas vraiment d’autre choix que de se rendre tôt à l’arrêt du bus et d’attendre.

 Prix, authentique (tu voyages avec les locaux)

 Pas d’horaire précis, pas de carte du réseau à jour

Les autres trajets sur Bali

Scooter

Louer un scooter a tout de la solution parfaite pour se déplacer sur Bali. Cela ne coûte pas trop cher et permet de profiter d’une liberté totale. Ce n’est donc pas pour rien que ce mode de transport est adopté par de nombreux touristes. L’effet pervers, c’est que cela contribue à dégrader le trafic routier déjà surchargé de l’île.

La seule condition pour se lancer à l’aventure sur 2 roues est d’avoir au préalable un peu d’expérience, car les dangers sur les routes indonésiennes ne manquent pas (traffic à contresens, trous, animaux, etc.). Si comme nous, tu n’en as jamais fait, le sud de Bali n’est sans doute pas le meilleur endroit pour commencer en raison du trafic congestionné et imprévisible. À la limite depuis Ubud, c’est déjà un peu mieux, car on sort relativement vite de la ville. Pour notre part, on s’est initié à la chose sur Lombok dans les environs de Kuta où la circulation était plus tranquille.

Il faut compter 50 000 – 70 000 roupies (en 2016) pour la journée. L’essence s’achète dans des bouteilles de 1 litre sur des stands de rue qu’on trouve un peu partout (8 000 roupies par bouteille).

 Prix, liberté

 Dangereux sans expérience (surtout s’il y a 2 personnes sur le scooter)

Louer un scooter sur Bali

Taxi métré

Tu commences sans doute à comprendre à la lecture de notre article qu’il faut fuir les taxis classiques comme la peste pour ne pas contribuer à alimenter cette véritable mafia. Il existe pourtant quelques taxis métrés. Même si cela représente toujours un certain budget, c’est beaucoup moins cher que les taxis classiques.

Il y a deux solutions possibles : Uber et Blue bird. On ne présente plus la solution Uber qui est la plus économique et fonctionne comme partout ailleurs dans le monde. L’inconvénient, c’est que certains endroits comme Ubud ou l’aéroport sont officieusement interdit d’accès pour ce type de taxi (mafia du taxi quand tu nous tiens…). Quant au groupe Blue Bird, il a une application pour smartphone qui permet de réserver sa course et d’estimer son prix avant de la commander. C’est super pratique et cela permet de limiter les mauvaises surprises à l’arrivée. Il faut par contre avoir accès au réseau Internet (depuis l’hôtel ce n’est généralement pas un problème mais dans Denpasar c’est pas toujours facile).

Compte environ 40 000 – 50 000 roupies pour 5 km.

 Simple, prix prévisible, rassurant, trajet de porte à porte

 Pas le moins cher

Marche à pied

C’est bien entendu la solution le plus économique et écologique. Mais bizarrement peu de touristes y pensent… Elle permet pourtant de se plonger dans la ville et la vie locale. Il ne faut cependant pas voire trop grand! Car marcher à Bali quelques kilomètres peut vite devenir une vraie expédition. Les trottoirs sont quasi inexistants quand ils ne sont pas parsemés de trous (de nuit c’est vraiment une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie). Sans oublier les stands qui débordent sur la chaussée, les chiens qui te coursent ou les véhicules garés sur les trottoirs. Une vraie Aventure je te dis !

 Gratuit, liberté, écologique, immersion

 Distance limitée, peu de passages piétons et de trottoirs

Marcher à pied sur Bali

Bemo (minibus local)

Le bemo est sans doute la solution la plus authentique pour se déplacer sur Bali. Ce sont des sortes de camionnettes plus ou moins grandes où l’on rentre par la porte latérale et qui peuvent accueillir généralement une petite dizaine de passagers. Ici, la climatisation est fournie par les fenêtres ouvertes et on peut vite se retrouver entasser au milieu des locaux et de leurs fournitures ! Si tu sors des sentiers battus, tu as de fortes chances de te retrouver comme le seul touriste présent, et d’attirer quelques regards surpris et amusés. Le trajet devient alors une partie intégrante du voyage. Une solution plus écologique et économique que le taxi ou le scooter et qui ne contribue pas à la hausse du traffic routier sur Bali.

Bemo à Bali

Quel est le tarif ?

Comme il s’agit des transports utilisés par les locaux, c’est censé être bon marché. Il faut nuancer cela au fait d’être rôdé à la négociation, car tu imagines bien qu’avec nos têtes d’occidentaux les tarifs s’envolent. Par exemple, compte minimum 60 000 roupies du terminal Ubung à Munduk. Dans Denpasar, la mafia du taxi semble opérée à plein régime, ou alors on était complètement aveugle, car on n’en a pas vu un seul de tout notre séjour ! Après, ce n’est pas l’endroit le plus touristique de l’île.

Quels sont les horaires ?

Il n’y a pas véritablement d’horaire fixe, car le conducteur attend souvent que le véhicule soit plein pour partir (à moins de payer pour les autres potentiels passagers). De plus, il ne faut pas trop être pressé car les trajets sont souvent longs et entrecoupés de nombreux arrêts. Alors, la meilleure solution est de se rendre de bon matin au terminal pour mettre toutes les chances de son côté et avoir du temps devant soi pour faire face aux imprévus. Puis, de profiter du paysage une fois à bords !

Où prendre ces minibus ?

Il existe deux principaux terminaux pour prendre ces minibus à Denpasar : Ubung au nord/ouest et Batu Bulan au nord/est. C’est la plupart du temps loin des hôtels. Il faut donc prendre un bus Trans Sarbagita ou un taxi pour s’y rendre.

 Prix, authentique

 Pas d’horaire, négociation du prix, difficile de se faire comprendre pour les arrêts

Transport local à Bali

Bus Perama

Les bus touristiques Perama se prennent uniquement depuis la ville de Sanur, à l’est de Denpasar. Ils permettent de rejoindre les principales destinations touristiques de l’île dans des bus tout confort. Compte 35 000 roupies pour Kuta (environ 2.5€), 50 000 roupies pour Ubud (environ 3€), 75 000 pour Padang Bai (environ 4,75€).

On n’a pas personnellement testé cette solution, alors si c’est ton cas, n’hésite pas à donner ton avis dans les commentaires à la fin de l’article.

Site Internet : www.peramatour.com

 Simple, rapide

 Cher, rayonne seulement depuis Sanur, destinations limitées

Bus Kura-kura

Ce réseau de bus permet de relier les principales villes touristiques comme Kuta, Semyniak ou Ubud. Compte 80 000 roupies pour un aller simple à Ubud (depuis Kuta) et 250 000 roupies pour un pass de 3 jours.

Le problème de ces bus, c’est qu’ils se prennent seulement au sud de Denpasar à la limite de Kuta (DFS Bay), au carrefour entre Jalan Bypass Ngurah Rai et Sunset road. Donc si ton hôtel est dans les environs de Kuta pas de problème. Sinon, encore une fois cela oblige à marcher ou à prendre un taxi ou un bemo. Voici la carte du réseau :

Carte du réseau Kura Kura

On n’a pas non plus personnellement testé cette solution, alors si c’est ton cas, n’hésite pas à donner ton avis dans les commentaires à la fin de l’article.

Site Internet : http://kura2bus.com

 Simple, rapide

 Cher, rayonne seulement depuis Kuta, destinations limitées

Pour résumer, si tu veux une solution authentique et pas chère pour te déplacer sur Bali, il faut opter pour les bus Trans Sarbagita ou les bemos. Ces deux solutions ont en plus l’avantage d’être plus respectueuse de l’environnement et contribuent à réduire le trafic. Mais, prépare-toi à devoir mixer les différents modes de transport à disposition : marche à pied, bus, taxi métré et bémo pour relier un point A à un point B. Pour peu d’avoir déjà un peu d’expérience, le scooter est une bonne alternative offrant plus de liberté et pas trop chère mais pas très écolo. Au final, les transports sur Bali (en dehors du scooter) sont un véritable casse-tête pour les voyageurs à petit budget et ne sont pas toujours si bon marché que ce qu’on peut imaginer !

Et toi, qu’as-tu pensé des transports publics sur Bali ? Si tu as des informations ou des tips à partager, n’hésite pas à laisser un commentaire, cela peut être utile pour d’autres voyageurs.

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