Yourte d'une famille de nomade en Mongolie

Une nouvelle étape de notre périple démarre sur les pistes de Mongolie. Cette fois, direction la ville de Kharkhorin dans le centre du pays. Les paysages se mettent de nouveau à défiler par la fenêtre, confortablement installés dans nos sièges chauffés par le moteur increvable du van russe. Nous sommes toujours aussi subjugués par le vert des contrées mongoles. Les montagnes alternent avec les plaines à perte de vue sans arbre à l’horizon. Certaines plaines se voient agrémentées quelquefois d’un cours d’eau qui serpente dans la vallée avec ici et là des troupeaux de vaches, de chèvres ou de chevaux. Une légère fumée blanche s’échappe parfois des yourtes, signe que le poêle tourne pour chauffer l’intérieur cosy de la yourte. Il faut dire que les nuits sont déjà fraiches en ce début du mois de septembre. Aujourd’hui, le terrain est plus escarpé que les autres jours avec le franchissement de plusieurs montagnes et de rivières.

Road trip en Mongolie

La fin de journée approche, nous avons roulé au milieu des steppes vallonnées depuis le petit matin. On n’a pas traversé de villages et vu d’âmes qui vivent depuis plusieurs heures lorsque l’on approche du campement d’une famille nomade. Le chauffeur part à la rencontre de la mère et de sa petite fille pour s’informer de l’état de la route jusqu’au prochain village. Après quelques minutes d’échanges, la dame finit par proposer qu’on dorme dans la yourte des enfants. On accepte immédiatement son offre, tout excités de pouvoir vivre cette expérience !

Immersion dans la vie d’une famille nomade en Mongolie

À la descente du van, les enfants nous observent de loin. Il y a un garçon et une fille âgés d’une dizaine d’années, ainsi qu’une petite fille de deux ans environ. Ils ne sont visiblement pas habitués à voir des touristes. Comme notre venue n’était pas prévue, la mère et ses deux filles se mettent à ranger et nettoyer la yourte. On assiste alors amusés aux allers et retours de la petite fille qui s’empresse de récupérer ses jouets, sans doute de peur qu’on lui les prenne.

Le père, lui, est parti rassembler le bétail à quelques kilomètres du camp. Du coup, en attendant que la yourte soit prête, on en profite pour aller admirer la vue depuis la colline avoisinante.

En revenant, les enfants sont dehors. Le garçon nous montre fièrement qu’il sait dribler avec son ballon de basket. Un cercle de métal fixé sur le côté de la maison fait office de panier. Il va chercher un autre ballon et on commence à jouer au volley tous ensemble. La petite fille s’approche, elle court au milieu de nous tous, puis autour de la yourte. Elle apporte ses jouets et commence un petit jeu de cache-cache. C’est un vrai bonheur pour nous de vivre et partager ces moments-là.

La yourte est maintenant prête, on peut découvrir son intérieur :

  • Une commode sur laquelle repose des objets appartenant à la famille : des photos, un tableau du bouddha vénéré par la famille, un chapeau, etc. ;
  • Un coffre fermé à clef contenant sans doute leurs objets de valeur ;
  • Un pot de presque un mètre de hauteur rempli de beurre dont l’odeur embaume la yourte !
  • Et bien sûr, les lits des 3 enfants recouverts de couvertures.

Puis, comme dans beaucoup de yourtes de familles nomades habitant au milieu de nulle part, on trouve la télévision ! Elle est branchée sur une batterie de voiture avec des câbles. C’est d’ailleurs le même mécanisme que l’on retrouve souvent pour la lumière. C’est toujours surprenant de voir ce type d’objet au milieu de nulle part, alors que l’accès à l’électricité et l’eau courante est encore rare !

Après le dîner, le père de famille et les enfants se joignent à nous quelques instants dans la yourte pour regarder la télévision. Le lendemain, on doit se lever aux aurores pour amener les enfants à l’école, alors tout le monde va au lit de bonne heure. Le nombre de lits n’étant pas suffisant, on passe la nuit sur nos matelas de camping. Au réveil, la lumière qui illumine les steppes est magnifique.

Lever de soleil sur les steppes de Mongolie

Au petit déjeuner, la famille nomade nous offre du beurre fait maison et des biscuits au lait séché. Et puis, nous voilà déjà repartis sur les pistes de Mongolie pour déposer à l’heure les deux enfants à l’école. L’école se trouve à environ une heure de route de leur campement. Il leur est donc impossible de rentrer tous les soirs à la maison. C’est pourquoi, ils dorment à l’internat du lundi au vendredi puis, rentrent généralement le vendredi après-midi pour passer le weekend à la maison yourte.

Ce séjour dans une famille nomade reste un excellent souvenir de notre voyage en Mongolie. Cet événement a permis de rajouter une touche supplémentaire d’authenticité à un séjour qui restera définitivement gravé dans nos mémoires. Une longue journée de route nous attend au milieu des steppes avant d’atteindre notre prochaine destination : Kharkhorin, l’ancienne capitale de l’empire mongol

Alors, après tous ces récits, toujours pas tenté par la Mongolie  ?

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