Après notre week-end passé à randonner au Lewis Pass, on prend la direction de Christchurch. La plus grande ville de l’île du Sud est d’abord synonyme de formalités, car Pierrick a eu la poisse dernièrement, il a besoin de faire réparer son appareil photo et son ordinateur. Point positif, ses lunettes de soleil ont fini par être retrouvées par la compagnie du ferry. Alors, cette dernière nous les renvoie gentiment et gratuitement par la poste sur Christchurch.

Pour se faire, on doit traverser Christchurch en long, en large et en travers. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que cette ville est étendue, sans être très agréable de prime abord. Elle ressemble plus à un agglomérat de zones industrielles et de banlieues. Si tu n’as pas de moyen de locomotion, ça doit être galère pour se déplacer. Une fois notre matériel déposé pour réparation, on décide d’en découvrir plus sur Christchurch en s’approchant du centre-ville. On perçoit encore clairement les stigmates du tremblement de terre de 2011, dont l’épicentre était à seulement quelques kilomètres du centre-ville. Cinq ans plus tard, il y a toujours comme un air de ville abandonnée et en reconstruction.

Cathedral Square

Cathedral Square était le centre historique de Christchurch avant 2011. Aujourd’hui encore il porte les traces du tremblement de terre. Les bâtiments historiques autour de la cathédrale ont laissé place à d’immenses parkings de graviers. La cathédrale est toujours là, mais complètement délabrée et l’accès interdit par des barricades. D’autres bâtiments sont désaffectés et marqués par quelques graffitis en attendant leur destruction. Des zones entières sont encore fermées par des barrières et les grues fleurissent dans le paysage. Tout semble encore à reconstruire, 5 ans après la catastrophe.

Centre commercial de Re:START

Mais, pour que la vie continue, les habitants ne manquent pas d’imagination. Ainsi, à quelques pas de Cathedral Square, on découvre le centre commercial de Re:START construit à l’aide de containers. C’est plus original et plus rapide que d’attendre la construction d’un nouveau centre commercial. L’ambiance dans les lieux est vraiment sympa et décontractée avec pas mal de terrasses juxtaposant des stands de nourriture au milieu des containers colorés.

Parc de Hagley

Le centre-ville de Christchurch ne nous retenant pas plus que cela, on décide de faire un tour dans le parc de Hagley situé en périphérie du centre-ville. Le parc est immense avec au milieu un jardin botanique. C’est agréable de s’y promener, mais rien ne retient vraiment notre attention.

Musée de Canterbury

À proximité du parc de Hagley se trouve le petit musée du Canterbury. Comme l’entrée est gratuite, on décide d’aller y faire un tour. On peut y voir un squelette de dinosaure et une momie, mais ce qui retient le plus notre attention, c’est les nombreuses explications sur les espèces de pingouins qu’on trouve en Nouvelle-Zélande. On espère avoir la chance d’en apercevoir en vrai !

La ville de Lyttelton

Pour finir la journée, on fait un détour par la ville de Lyttleltown en bord de mer. Cette petite ville en banlieue de Christchurch a également été très touchée par les tremblements de terre de 2011. Des villas à flanc de falaises ont encore été ébranlées la veille lorsque nous étions à Lewis Pass. Cette ville devait être un lieu de vie idéal, mais maintenant c’est différent. Des zones résidentielles sont barricadées et des maisons sont en reconstruction. On ne s’approche pas plus que cela, on ne voudrait pas faire de voyeurisme. Mais, une atmosphère étrange règne encore dans les lieux.

Dans la peau d’un réfugié

Le seul camping gratuit à proximité de Christchurch est un parking à l’écart de la ville en bord de mer. Les lieux auraient tout du camping charmant si seulement celui-ci n’était pas squatté par une centaine de voyageurs donnant au lieu un air de camp de réfugiés. Les voitures sont entassées les unes contre les autres alors tu peux oublier ton intimité. Les 3 toilettes sèches sont en raison de la fréquentation dans un état lamentable avec une odeur… on te laisse imaginer… Par chance, on trouve un petit coin près d’arbustes. Mais, cela restera le pire lieu de camping de tout notre voyage en Nouvelle-Zélande ! À éviter…

Pendant la nuit, l’espace de quelques secondes, on sent le van bouger de gauche à droite. L’origine est une secousse de 4 sur l’échelle de Richter. Cela fait bizarre et sur le moment on ne fait pas trop les malins, car on se dit que le risque de tsunami existe et on est justement en bord de plage. Promis demain on se renseigne sur la marche à suivre et les signaux d’alerte à écouter (genre radio, etc).

Le lendemain, autant dire qu’on décide de prendre la poudre d’escampette, hors de question d’attendre plusieurs jours dans ces conditions. À la place, on décide d’aller faire un tour à la péninsule de Banks située à 70 kilomètres d’ici.

Notre avis

On n’a pas vraiment accroché sur la ville de Christchurch. La ville est très étendue (2e plus grande ville de Nouvelle-Zélande), et son centre-ville porte encore l’empreinte du tremblement de terre de 2011. Les bâtiments en attente de destruction et désaffectés côtoient les nombreux parkings de graviers qui remplacent ceux déjà détruits et les grues pullulent, bref l’atmosphère des lieux est étrange. Au final, cela ne donne pas envie de s’éterniser dans les lieux.

Expérience :   
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